*STRESS* Comment j'ai surmonté ma honte

L’histoire du petit Maurice ou comment s’installe une honte toxique. Comment cette horrible sentiment m’a empoisonnée l’existence pendant des décennies. Tous nous avons enfoui au fond de nous des secrets, des non-dits qui font un travail de sape sans que nous en soyons conscients. Nous cherchons par tous les moyens à ce que cela reste dans le secret de nos cœurs mais plus nous résistons à le laisser là où ils sont et plus ils ont tendance à vouloir jaillir au moment le plus inadéquat pour nous. Voilà donc l’histoire de ma libération !

QU’EST-CE QUE LA HONTE ?

Écoutons ce que nous en dit Gérard Bonneville (vous pouvez voir son e-book en cliquant sur le lien)

COMMENT DÉFINIR LA HONTE ? La honte est l’émotion qui témoigne que le lien d’attachement est rompu ou qu’il menace de l’être par l’altération des trois piliers fondamentaux de l’identité sur lesquels nous bâtissons celle-ci et nos relations aux autres : 1 – L’ESTIME QUE NOUS NOUS PORTONS À NOUS-MÊMES qu’on appelle le narcissisme. Cette atteinte ôte au sujet honteux toute valeur à ses propres yeux. 2 – L’AFFECTION QUI NOUS LIE À NOS PROCHES avec le sentiment de ne plus être aimé de ceux qu’on aime. C’est le domaine objectal. 3 – NOTRE CERTITUDE D’APPARTENIR À UNE COMMUNAUTÉ QUI NOUS ACCEPTE. Il s’agit de l’attachement. Non seulement le sentiment d ‘être aimé est atteint mais celui de pouvoir intéresser qui que ce soit. L’atteinte de ces liens menace de dissoudre l’existence humaine. Elle est vécue comme une forme de mort psychique à la fois subjective et sociale.

Tu devrais avoir honte !

LE TEMPS D’AVANT MA HONTE  

Mes parents avaient un magasin Rue Léopold Bellan, rue qui est à un jet de pierre des Halles (l’actuel Forum) bien avant que celles-ci ne déménagent à Rungis. Nous sommes prêts de la Rue Montorgueil et de l’Eglise Sainte Eustache. Tout cela pour vous situer où va se passer le drame.

Tous les enfants de commerçants jouaient ensemble dans la rue ou dans le square,  il y avait peu de voitures (la guerre n’était finie que depuis 5 ou 6 ans) et il régnait (sans être passéiste) une ambiance calme et sûre. Tout le monde connaissait tout le monde . Les commerçants et les habitants de la rue se connaissaient tous. Et tous me connaissaient. C’était un peu un village. Tous les enfants de la rue jouaient ensemble et franchement on s’amusait rudement bien.

Mon surnom ? Kiki. Assez populaire, j’avais même entraîné le reste de la troupe (j’étais la Chef) à chanter dans les cours d’immeubles pour nous faire un peu de sous afin d’acheter des sucettes. Nous n’avons pas récolté grand chose mais on avait bien riPour le chant, ça n’a pas été très probant et Edith Piaf a pu continuer son parcours sans avoir peur que je lui vole la vedette. Bon, pour être honnête,  nos parents n’ont pas apprécié la plaisanterie et nous ont remontés les bretelles. Enfin tout cela n’était pas bien méchant.

Nous étions des enfants sans TV, ni playstation bien sûr.On s’amusait à cache cache, à la marelle,  aux gendarmes et aux voleurs. Enfin nous vivions au milieu de gens normaux, nous étions des gamins normaux dans un contexte normal d’après-guerre. Tout ce long préambule pour vous dire que tout le monde, absolument tout le monde connaissait Kiki, c’est-à-dire moi.

 

le zizi

LE DRAME 

Dans la joyeuse bande, il y avait un petit garçon de mon âge: le Petit Maurice.  Pourquoi petit ? Je ne m’en souviens plus mais tout le monde l’appelait comme ça. Donc, un jour, le Petit Maurice m’a demandé si j’avais un zizi .

Réponse : « ah je ne sais pas ce qu’est un zizi ». Il m’explique plus ou moins ce qu’était un zizi (n’oublions pas que nous sommes en 49/50, pas de TV, pas de libération sexuelle en vue et  ON ne parlait pas DE CES CHOSES-LÀ). De toute façon, je n’avais aucune idée de ce que pouvait être un zizi.

Devant mon incompréhension, il me dit qu’il va me montrer ce que c’est et, séance tenante, nous allons dans le couloir, et chacun baisse sa culotte. Bon,  j’ai vu pour la première fois (et la dernière avant longtemps) ce qu’était un zizi.

Patatras ma mère arrive sur ces entrefaites, nous trouve avec la culotte baissée et telle une furie hurle « tu n’as pas honte, tu n’as pas honte ! Vous n’avez pas honte, vous n’avez pas honte ?  

Je remonte ma culotte franchement épatée de la voir vociférer de la sorte,  le Petit Maurice affolé se sauve ,  ma mère me tire par l’oreille et me traîne dans toute la rue toujours en me tenant par l’oreille et nous faisons toute la rue elle criant : « Regardez ,  je l’ai trouvée avec le Petit Maurice , quelle honte, tu n’as pas honte ?

 

J’ai honte, je suis mauvaise

ET LA HONTE S’INSTALLE AVEC LE STRESS EN PRIME

Le fait d’avoir été trouvée avec le Petit Maurice devait lui paraître suffisamment explicite puisqu’elle ne répétait que cela sans autres explications. Les gens devaient comprendre que je venais de commettre une ÉNORMITÉ. AH LA VILAINE KIKI ! QUELLE HONTE ! 

Elle m’avait trouvée avec le Petit Maurice à faire quoi ? Une chose horrible sûrement  car elle avait vraiment l’air en colère.  Pour moi c’était incroyable, injuste, inimaginable. Je ne comprenais absolument pas ce qui m’arrivait et l’oreille qu’elle me tirait me faisait horriblement mal.

A l’époque  non je ne savais pas ce qu’était la honte, mais sans savoir que CE QUE JE RESSENTAIS ÉTAIT DE LA HONTE, j’ai vite compris que quelque chose de nouveau était entré dans ma vie. Un truc pas très sympathique.La HONTE,  à partir de ce moment-là s’est infiltrée dans ma vie  et m’a empoisonnée l’existence jusqu’à l’âge de 50 ans (eh oui).

Aujourd’hui, devant une telle situation et grâce à Dolto et autres psys on dirait que nous étions deux enfants curieux. Rien de quoi fouetter un chat. Freud pourrait dire que notre sexualité s’éveillait encore que là je crois tout simplement que nous étions vraiment des enfants curieux. Point.

Ma mère croyait probablement bien faire je suppose en me tirant les oreilles et en me faisant honte précisément. Moi je trouvais cela injuste car vraiment nous n’avions rien fait de MAL comme on disait. J’avais l’impression d’être mauvaise, bigrement  mauvaise, d’avoir commis je ne sais quoi de gravissime (j’ajoute cependant que les parents font de leur mieux avec les outils qu’ils ont ,  je l’ai appris quand je suis devenue mère moi aussi)

 

COMMENT LA HONTE  ET LE STRESS  DEVIENNENT MES COMPAGNONS 

Pendant des années je n’ai plus jamais entendu prononcer le nom de Maurice sans rougir comme une pivoine ou avoir envie d’entrer dans un trou. Rien que d’entendre parler de la Rue Léopold Bellan me faisait penser l’épisode du Petit Maurice. Dès que ma mère parlait de la Coutelière (grand-mère du Petit Maurice) je me sentais mal. Le seul fait de croiser cette brave dame me mettait dans des états pas possibles.

Bégaiements, rougeurs, embarras. Tout ce qui de près ou de loin me ramenait à cet épisode était synonyme de malaise, rougeurs. Je perdais tous mes moyens. J’avais envie de pleurer et de rentrer dans la terre comme on dit.  J‘avais l’impression que tout le monde me regardait différemment. Je n’osais plus jouer dans la rue.  J’étais devenue Kiki la honte.

Le poids de la honte

MAURICE = HONTE

Même après que mes parents aient vendu le magasin, le mot MAURICE était synonyme de HONTE. Quand bien des années plus tard,  j’ai su que le fiancé d’une grande amie s’appellait … bon vous avez deviné … Maurice, je n’ai jamais pu dire à ma mère comment il s’appelait. Je m’arrangeais toujours par dire « ah oui, le mari de Lucie ».

Ma timidité envers les garçons, cette timidité effrayante qui me poussait à changer de compartiment dans le métro dès qu’un garçon me regardait vient de cet épisode. Mes problèmes ultérieurs liés à la sexualité viennent de là. Aller chercher du pain juste en face d’où j’habitais était une angoisse insurmontable car j’avais peur de rencontrer des garçons de l’immeuble dans la cour. Parler à un garçon me mettait dans un état épouvantable

J’ai toujours eu la sensation depuis le triste épisode du Petit Maurice que tout le monde SAVAIT que j’avais fait quelque chose de très MAL, de très GRAVE,  tout le monde pouvait voir que je n’étais pas QUELQU’UN DE BIEN.

Jusqu’à la fin de sa vie, je n’ai plus jamais prononcé le mot MAURICE devant ma mère (elle est décédée quand j’avais 45 ans …) Je n’en ai même jamais parlé à ma psychanalyste. J’étais comme marquée au fer rouge (intérieurement évidemment).

J’ai donc traîné ce poids, ce boulet pendant des années sans jamais réussir à dépasser cela. Bien enfoui, je pensais mourir avec cette tache, cette chose horrible que j’avais faite alors que j’étais si jeune . Et puis un jour …

 

LE MIRACLE 

J’essaie de faire preuve de COHÉRENCE dans tous les domaines de ma vie. C’est-à-dire que je fais le maximum pour mettre en pratique ce que  je dis et il m’a toujours semblé honnête, et COHÉRENT  de participer aux exercices que je transmets pendant mes stages .

Donc, au cours d’un atelier de Développement Personnel que j’animais et où il y avait un exercice sur les non-dits (tous ces non-dits qui nous empoisonnent l’existence parce qu’ils restent enfouis et nous rongent),  je devais donc donner un exemple de ma vie personnelle .

Et ce jour-là, je devais être au bon moment et bon endroit. Toujours est-il que je raconte devant mes participants l’histoire du Petit Maurice. J’ai même mimé ma mère me tirant par l’oreille.

Et alors là MIRACLE, j’ai éclaté de rire et l’assistance aussi et j’ai été IMMÉDIATEMENT GUÉRIE de cette honte toxique. L’épisode était devenu comique pour moi.

Rire d’un événement lointain et si bénin m’a guérie de la honte. Aujourd’hui, quand je raconte l’Histoire du Petit Maurice je RIS, mais vraiment JE RIS. Comment ai-je pu me laisser empoisonner la vie si longtemps ?

Libérez-vous

CONCLUSION 

Ne vous laissez pas envahir par la honte.

La honte est toxique. Allez parler avec un psy, un(e) ami(e) , un prêtre, en qui vous avez confiance. Mais sortez-la du puits, PARLEZ-EN.

La parole est libératrice, croyez-moi.

Ne vous laissez pas gangréner  par la honte.  LIBÉREZ-VOUS

 

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18 commentaires
  1. Bonjour Sylviane,

    Voilà une histoire très parlante et touchante à la fois.

    C’est vrai qu’il n’est pas toujours facile pour un parent de se rendre compte de ce qu’il se passe dans la tête d’un enfant. Le risque est de réagir avec ses idées d’adulte qui a emmagasiné des tas d’a priori -positifs ou négatif- sur ce qu’il faut penser de telle ou telle chose de la vie…

    Alors que l’enfant, lui, ne se rend pas compte de ce qu’il fait. Comme tu dis, il est simplement curieux, il découvre sans a priori. En réagissant de la sorte, ta mère n’a fait que relayer les idées de l’époque sans se rendre compte de l’absurdité de sa réaction par rapport à l’intention que tu avais mise dans cette « mise à nu ».

    Elle aurait très bien pu te faire comprendre que certaines choses ne se faisaient pas, tout en ne créant pas cette angoisse qui pouvait marquer à vie. Elle serait arrivée au même but que celui qu’elle poursuivait avec une attitude constructive.

    A mon avis, tu n’es pas la seule à avoir eu ce genre d’expérience à l’époque… On était moins psychologue autrefois. Cela avait du bon et du moins bon 😉

    En tout cas, il est clair qu’il faut s’affranchir de ces angoisses qui ne sont que le résultat d’une transmission mal maîtrisée d’un principe d’éducation dont il faut surtout comprendre le fondement…

    Quand j’ai fait mes études de droit, j’ai pris le réflexe de faire une distinction nette entre une loi et le fondement de cette loi, c’est-à-dire l’intention qui se cache derrière cette loi. On peut s’en rendre compte aujourd’hui : il peut y avoir un fossé énorme entre les résultats de l’application d’une loi et ce qui était à l’origine « l’intention du législateur »…

    Tu as été victime de ce « grand écart » entre la lettre de la loi (son application) et l’esprit de la loi (quand je dis « loi », je pense « principe d’éducation »). Il faut prendre conscience ce grand écart et remettre les choses en perspective.

    Une excellente manière de le faire est de l’exprimer oralement, en mettant des mots sur la réalité absurde qu’on a vécu. Visiblement, tu l’as fait avec brio !

    Merci pour cet article si représentatif d’un principe d’auto-guérison de ces angoisses d’enfance 🙂

    A bientôt,

    Didier

    P.S.: excuse-moi pour l’énorme pavé que je t’envoie sur ton blog… J’avais envie de m’exprimer ce matin. 😉

  2. Bonjour Sylviane,

    Excellent article ! Pour ma part je suis sorti de la honte quand j’ai réussi à la distinguer de la culpabilité.
    Lorsque j’ai compris que la honte provenait de l’extérieur et était quelque chose que les gens utilisaient à nos dépends.
    La culpabilité provient de l’intérieur de nous, et seulement de là.

  3. Merci pour ton article Sylviane, d’autant plus vivant et touchant qu’il concerne une situation de ton intimité que tu as dû garder enfouie durant de nombreuses années !

    Oui, les parents ne savaient pas comme tu dis … chez moi c’était plus un sourire en coin dans certaines situations, ou porter des choses de l’intimité de l’enfant à la connaissance de personnes qui n’avaient pas à pénétrer dans ces sphères !

    Et c’est terrible cette souffrance que l’enfant garde, ne peut avouer, c’est terrible comme à certains moments il peut y avoir une cristallisation qu’il va falloir déprogrammer par la suite, si tant est qu’elle ait été détectée …

    Un plaisir comme toujours de te lire et adhérer à tes réflexions!

    Amicalement

    Philippe

  4. Merci Philippe, fidèle entre les fidèles,

    Oui nos parents ne savaient pas mais contrairement à ce que nous pensons il y a encore beaucoup de parents aujourd’hui qui ne sont pas à l’aise pour parler des « ces choses-là » avec leurs enfants.

    Il y a heureusement de plus en plus d’ouverture dans les écoles mais aussi beaucoup d’opposition de la part des plus traditionalistes.

    Mais je n’en veux absolument pas à ma mère, j’avais et ai un parcours de vie à effectuer avec des embûches sur le parcours à moi de les dépasser.

    A bientôt

  5. Bonjour Sylviane,

    Ton histoire est touchante comme le dit Philippe puisqu’elle concerne l’intimité de ton enfance.

    Certains parents n’ont pas encore conscience que des réflexions blessantes peuvent provoquer des graves dégâts dans la vie future de leurs enfants.
    A cet âge, leur subconscient enregistre comme dans du beurre la moindre émotion.
    Et pour un peu qu’elles se répètent…

    Enfin sans tomber dans la psychanalyse, bien souvent nos problèmes une fois devenu adulte remontent très souvent à ce que nous avons vécu dans notre enfance.

    Ensuite, il n’est pas facile de déraciner un sentiment qui est profondément ancré en nous.

    D’où l’intérêt de faire très attention à ce que nous disons dans un contexte familial.
    Même si pour l’instant je n’ai pas encore ce rôle à jouer 🙂

  6. Bonjour Sylviane et tous,

    J’ai vécu le même genre de choses, mais cela fut moins grave de conséquences et je n’en ai pas du tout été traumatisée.

    Simplement, comme toi, j’ai été étonnée et n’ai pas compris pourquoi, ma mère a fait un tel micro-drame.

    Alors que je devais avoir trois ou quatre ans (j’étais encore à la maternelle), j’étais assise dans un escalier (sur les premières marches de cet escalier donnant sur la cour, donc absolument pas cachée) avec un petit garçon et nous échangions quelques bisous tout gentils, sur les joues, bien sûr.

    Ma mère nous a vus, elle s’est précipitée sur nous, m’a tirée par le bras jusqu’à notre appartement et m’a posé mille questions « où t’a t-il touchée ? », « qu’avez-vous fait ? », …

    Je n’en revenais pas, nous n’avions strictement rien fait de mal !

    A même pas cinq ans !!

    Inimaginable !

    Cela ne m’a pas, comme je l’ai dit, traumatisée, mais je m’en souviens comme si c’était arrivé hier et j’ai 67 ans !

    Cela me ferait plutôt rire si, tout-de-même, je ne savais pas que ma mère, une femme pourtant intelligente et cultivée, ma mère donc, avait fait tout un drame pour rien !

    Imaginez, et nous n’avions même pas baissé notre culotte !

    🙂

    Bien amicalement,

    Elena.

    C’était l’époque, je pense.

    De nos jours, je ne suis pas sûre que cela déclencherait les mêmes réactions horrifiées.

  7. Le petit Maurice a du lui aussi être rempli de honte, tu n’as pas parlé de ce qui s’est passé de son côté. En tout cas, j’imagine bien ton rire quand tu as remémoré devant tout le monde, cette époque de ta vie et comment tu as pu te débarasser de la honte.

    C’est vrai la honte, c’est quelque chose qui rapetisse la valeur de soi et qui bloque la spontanéité.

    Et il y aura toujours des petits Maurice qui montreront leur zizi au petite kiki.

    D’ailleurs le zizi se dit aussi un kiki. 😉

  8. Bonjour Cathy

    Oui, le jour où j’ai réussi à en parler a été un grand jour car je « traînais » ça depuis pas mal de temps aujourd’hui je me dis : »mais comment ai-je pu me laisser embourber dans cette honte toxique ?

    Probablement n’étais-je pas prête encore à en parler, il m’a fallu des années de psychanalyse et de thérapie pour franchir le pas

  9. Bonjour Sylviane,

    j’ai beaucoup apprécié ton article, je suis tombée dessus par hasard, en faisant une recherche sur comment vaincre sa honte. J’ai 20 ans et je vis avec la honte tout les jours, depuis que j’ai environ 8 ans.
    Elle gâche mon existence et m’empêche de vivre pleinement ma vie. Chaque jour j’y pense involontairement, et c’est pire lorsque je me retrouve seule le soir, quand je rentre après mes cours. Ce n’est pas un événement qui a contribué a cette honte, mais une succession de plusieurs moments honteux. Je me force à ne pas y penser, mais ses moments reviennent comme des flashs à chaque instant de la journée. Je suis souvent triste et j’ai réduit de 90% mon cercle d’amis. Il arrive que je ne puisse même plus écouter de la musique ou regarder un film, par peur d’inciter la réapparition de ses flashs. Je n’en ai jamais parlé à ma mère, sachant qu’elle ne comprendrait pas, ni à mes amis, ni a personne. Cette honte a crée une sorte de blocage en moi, qui m’empêche d’avoir une vie sentimentale. Je me demande si un jour j’arriverai a surmonter cela, car c’est un véritable handicap.
    Désolée pour ce long commentaire. A Bientôt 🙂

  10. […] J’ai déjà fait un long article sur le sujet pour ceux qui veulent le (re) lire; cliquez ICI […]

  11. Bonjour Sophie

    Le jour où j’ai parlé de ma honte devant tous les participants de mon séminaire j’ai ressenti un poids énorme qui s’en allait. Et depuis je me demande comment j’ai pu attendre si longtemps avant d’en parler. Aujourd’hui j’en ris parce que finalement en parler m’a permis de vraiment relativiser l’évènement et de pardonner à ma mère qui croyait sûrement bien faire. Honnêtement il est possible de s’en débarrasser et je vous conseille chaudement de faire l’exercice des lettres qui est d’une puissance phénoménale, je vous le joins par mail

  12. […] Comment j’ai surmonté ma honte […]

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