*STRESS* Découvrir un sens à sa vie

Aujourd’hui, je vais commencer une nouvelle série d’articles qui portera sur es livres, des  articles, CD ou autres produits que vous trouverez sous la rubrique  »  J’AI TESTÉ POUR VOUS »

Le nombre d’ étoiles  vous indiquera l’intérêt qu’ils ont eu pour moi et finalement vous verrez au fil des mois que seuls les excellents et très bons m’intéressent et ce sera uniquement de ceux-là que je parlerai pourquoi vous faire perdre votre temps avec des livres qui sont bof …

MA PONCTUATION, MES ÉTOILES

***** exceptionnel, mérite le détour

****   très bon

***     bon

**       pas mal

*        bof..

Lisant des dizaines de livres par an, je suis, avouons-le, une droguée de lecture.  Je classe les livres en trois catégories.

  1. Les livres intéressants mais … dont le contenu est  vite oublié.
  2. Les livres intéressants qui n’ont pas laissé une marque impérissable mais que je relirai avec plaisir … un jour
  3. Et ceux qui  laissent une telle impression que je regrette qu’ils se  soient si vite terminés. Ce sont les livres que j’emporterai sur une île déserte parce qu’ils  « remplissent » et élèvent l’âme.

C’est le cas avec

Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie du Dr. Viktor E. Frankl – Les Éditions de l’Homme*****

dont je vais vous parler aujourd’hui.

 

Viktor Frankl (1905-1997), dont j’ai déjà parlé dans un article éponyme, était un psychiatre autrichien qui a vécu l’enfer des camps nazis.

Montaigne disait : « Il n’y a point de bête au monde tant à craindre à l’homme que l’homme » et cette phrase s’adapte, ô combien, au récit de V. Frankl. Les camps de concentration étaient des camps d’extermination principalement pour les juifs mais aussi pour tous ceux qui n’approuvaient pas, ou gênaient le régime nazi :  tsiganes, handicapés, communistes, opposants politiques, homosexuels, etc. . On estime que plus de 7 millions de personnes  (dont 6 millions de juifs) furent exterminés dans l’ensemble des camps répartis en Europe.

Depuis toute petite, j’ai été particulièrement sensible à ce sujet parce que le meilleur ami de mon père n’est jamais revenu de Buchenwald.

Mes parents,  bien sûr ne parlaient jamais des camps. Ils disaient seulement de Roger était mort pendant la guerre. Mais les « grands » n’ont pas besoin de parler.

Les « petits » comprennent ce qui se passe et je pense que j’avais senti, compris, que derrière le nom de Roger il y avait une tragédie plus grande que celle de « mort pendant la guerre ». Je pense aussi que l’intérêt, que dis-je, la passion que je nourris pour l’Histoire,  n’est pas étrangère à notre histoire familiale et à celle de Roger.

Tout ce long préambule pour vous dire que j’ai lu des dizaines de livres sur le sujet. Biographies, récits de guerre, articles de journaux. J’ai vu des tas de films aussi. Cependant, rien ne m’a autant émue et bouleversée que ce récit.

Pourquoi ? Pourquoi ce livre m’a-t-il laissé une impression tellement forte que passés bien des jours j’y pense et repense encore ?

Le récit de l’enfer est court, seulement 98 pages. Livre qu’il a écrit dès sa sortie des camps. 98 pages pour décrire  l’indicible et l’inimaginable . Chaque mot employé est celui qui devait l’être. Pas de fioritures de style. Les phrases sont courtes et incisives.

Nous sommes avec le Dr Frankl dans cet enfer. Nous y participons. Lucide, sans sensiblerie ni jérémiades, il nous parle avec du recul comme s’il s’agissait d’un autre humain, de quelqu’un qui serait dans un camp et qui essaierait de s’en sortir.

Ni rancoeur ni rancune  mais d’une sensibilité extrême ce récit touche par son authenticité. Il a, parfois, même de l’humour sur tout ce qu’il vit. Comme dirait les aborigènes d’Australie « c’est un homme vrai qui parle ».

Il décrit les faits avec franchise. Oui, il a fait ami-ami avec un kapo pour survivre. Oui, il a vu nombre de ses amis parti en fumée dans les fours crématoires. Oui, il est devenu indifférent et même insensible à l’horreur. Et on le comprend. Et on l’admire même si le but de son récit n’était en aucun cas de provoquer ce genre de sentiments.

Tout au long des pages, je suis restée totalement impressionnée par la force incroyable de cet homme qui a pu, et surtout su, résister à des conditions de vie effroyables. Non seulement il a survécu, mais il a aussi donné la force de survivre à nombre de ses compagnons.

Son but c’était de survivre pour témoigner, pour revoir sa jeune femme (qui est morte en déportation avec toute sa famille et celle de Frankl). En peu de mots, ce qu’il nous enseigne c’est que ceux qui ont pu revenir de l’enfer étaient ceux qui avaient pu donner un sens à leur vie.

Qui avaient pu transcender leurs souffrances. Dans ces camps où survivre relevait du miracle, les survivants luttaient pour témoigner, pour retrouver leurs familles, pour un idéal. Ils avaient tous quelque chose qui les portait, qui les empêchait de sombrer et de mourir tout simplement.

Et  nous comprenons pourquoi ceux, qui finalement n’échangeaient plus leurs cigarettes contre de la soupe même immonde,  étaient condamnés.  Ils avaient abdiqué de leur vie. Ils ne luttaient plus. Plus rien ne les « retenait » sur cette terre.

 » Toute personne, même dans des circonstances particulièrement pénibles, peut choisir ce qu’elle deviendra moralement et spirituellement » nous dit Viktor Frankl.

Mais attention, ce livre poignant, bouleversant, émouvant n’est pas un livre triste. Au contraire, c’est un livre plein d’espoir, plein de vie.

Ces hommes qui étaient traités comme des bêtes pouvaient encore s’émerveiller devant la beauté d’un paysage  (alors qu’ils creusait la terre verglacée à mains nues) ou en apercevant un tout petit de ciel (enfermés dans des wagons à bestiaux). Ce livre contient un formidable message d’espoir et de vie.

Pourquoi ce livre dans un blog sur le stress ?

Parce que lui-même parle de stress dans son livre (on devine aisément que voir ses amis partir dans les chambres à gaz devait laisser, ceux qui restaient,  dans une angoisse infernale) et  a surmonté ‘l’IN-SUR-MON-TA-BLE en donnant un sens à sa vie. Il a transcendé sa souffrance. Il lui a donné un sens et  a même tiré de son expérience de déporté une thérapie justement basée sur « donner un sens à sa vie   par la LOGOTHÉRAPIE ».

Points forts : facile à lire, simple, convient à tous les publics, très bien écrit

Points faibles : plus d’exemples sur les applications de la logothérapie auraient été les bienvenus

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3 commentaires
  1. Encore une fois bravo cela me donnere reellement envie d acheter ce livre et de l avoir tout comme j ai l art du bonheur du dalai lama pres de ma table de chevet.Tu ecris tres bien et sait merveilleusement bien nous communiquer ton enthousiasme

  2. […] Si c’est vraiment un sacrifice d’aller travailler donnez-lui en sens « je passe tous les jours trois heures dans les transports mais je n’aurai pas de problèmes pour envoyer mes enfants à l’université » (voir l’article Viktor Frankl et le livre « découvrir un sens à sa vie »). […]

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