Savoir écouter ce que l’autre vous dit, ne pas penser à tout de suite interrompre votre interlocuteur pour lui raconter ce que son histoire vous inspire, être totalement présent quand votre ami, collègue ou familial vous parle est une vertu. Hélas peu pratique cet exercice. Le texte de Jacques Salomé résume tout.
SAVOIR ÉCOUTER EST UNE VERTU
Jacques Salomé
Quand je te demande de m’écouter et que tu commence à me donner des conseils, je ne me sens pas entendu.
Quand je te demande de m’écouter et que tu me poses des questions, quand tu argumentes, quand tu tentes de m’expliquer ce que je ressens ou devrais pas ressentir, je me sens agressé.
Quand je te demande de m’écouter et que tu t’empares de ce que je dis pour tenter de résoudre ce que tu crois être mon problème, aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens encore plus en perdition.
Quand je te demande ton écoute, je te demande d’être là, au présent, dans cet instant si fragile où je me cherche dans une parole parfois maladroite, inquiétante, injuste ou chaotique. J’ai besoin de ton oreille, de ta tolérance, de ta patience pour me dire au plus difficile ou au plus léger.
Oui simplement m’écouter… sans excusation ou accusation, sans dépossession de ma parole.
Écoute, écoute-moi. Tout ce que je te demande c’est de m’écouter. Au plus proche de moi. Simplement accueillir ce que je tente de te dire, ce que j’essaie de me dire. Ne m’interromps pas dans mon murmure, n’ai pas peur de mes tâtonnements ou de mes imprécations. Mes contradictions comme mes accusations, aussi injustes soient-elles, sont importantes pour moi.
Par ton écoute je tente de dire ma différence, j’essaie de me faire entendre surtout de moi-même. J’accède ainsi à une parole propre, celle dont j’ai longtemps été dépossédé.
Oh non je n’ai pas besoin de conseils. Je peux agir par moi-même et aussi me tromper. Je ne suis pas impuissant, parfois démuni, découragé, hésitant, pas toujours impotent.
Si tu veux faire pour moi, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation et peux être renforce ma dépendance.
Quand je me sens écouté, je peux enfin m’entendre.
Quand je me sens écouté, je peux rentrer en reliance. Établir des ponts, des passerelles incertaines entre mon histoire et mes histoires. Relier des événements, des situations, des rencontres ou des émotions pour en faire la trame de mes interrogations. Pour tisser ainsi l’écoute de ma vie.
Oui ton écoute est passionnante. S’il te plaît écoute et entends-moi.
Et si tu veux parler à ton tour, attends juste un instant que je puisse terminer et je t’écouterai à mon tour, mieux, surtout si je me suis senti entendu.
Magnifique n’est-ce pas ? Alors je vous pose la question :
« SAVEZ-VOUS RESTER SILENCIEUX (SE) quand quelqu’un vous demande de l’écouter ? »
La prochaine fois que cela vous arrivera, pensez aux paroles de ce texte.
calme et sérénité
Dieu est l’ami du silence. Les arbres, les fleurs et l’herbe poussent en silence. Regarde les étoiles, la lune et le soleil, comment ils se meuvent silencieusement. Mère Teresa
bsr, il est vrai que l’on ne reste surement pas assez longtemps silencieux pour écouter comme il le faudrait! mais ce texte magnifique nous explique bien ce que l’on devrai faire , je vais donc la prochaine fois que l’on me demandera de l’écoute essayer de le mettre en pratique ! a bientot
(*_*) Coup de coeur !
Très bel article Sylviane … mais tu nous habitues toujours au meilleur de toutes façons ! 🙂
J’ai mis tellement de temps à apprendre à écouter l’autre car par le passé j’étais toujours le champion des solutions ou de la conduite à adopter … surtout pour les autres ! 😉
Et puis un beau jour, des circonstances, des lectures … j’ai enfin commencé à comprendre ce dont il s’agissait quand on parlait d’écouter l’autre.
Rudolf Steiner, le « père » de l’anthroposophie recommandait de s’entraîner à écouter l’autre, quelles que soient les circonstances, en taisant toute réaction intérieure d’assentiment ou de reproche … en fait, en laissant son ego de côté, lequel veut toujours donner son opinion, obtenir de la reconnaissance par les « bons conseils », etc.
Il s’agirait de ne plus se placer au centre en laissant libre cours à ce que l’on a envie de dire ou répondre à l’autre, mais de se demander du fond du coeur, ce dont l’autre peut avoir besoin en ce moment …
Voilà, chère amie, tu sais toujours « mettre le doigt » sur les trésors de sagesse dont nous devons chercher le développement, comme l’écoute de l’autre …
A très bientôt et encore Bravo!
Amicalement !
Philippe
Bonjour Sylviane,
La lecture de ton article procure une sensation de paix et de sérénité. Et il est vrai que c’est tellement bon d’être écoutée et entendue, ça soulage tellement parfois. J’ai la chance d’avoir un compagnon doué pour ça, je souhaite à tous tes lecteurs de trouver une oreille attentive et de prêter la leur au besoin.
Félicitation encore une fois
Et je rajouterai aussi s’écouter !! Dans le sens de prendre le temps d’écouter son corps !
Écoutez pour ensuite mieux exprimer ce que l’on ressent , ce qui nous tends, nous angoisse, nous met en rage, nous fait mal….car tout ce qui ne s’exprime pas ,s ‘imprime et gare aux dégâts !
A bientôt Karine
Bonjour Sylviane,
Comme on dit, si nous avons deux oreilles, c’est pour écouter deux fois plus, alors que nous avons qu’une seule bouches 😉
A bientôt
Oh la la, j’ai un train de retard…….
Je fais partie de tes chouchous ! Merci bien. J’espère que le soleil va continuer de briller pour les nouvelles alternatives de la santé.
Moi, j’ai envie de dire : « sois présent », ou bien « j’ai besoin de sentir ta présence », quand les individus sont déjà silencieux par nature.
A bientôt
Emmanuelle
Bonjour Sylviane
Un texte tout ce qu’il y a de plus important et de plus vrai : Les gens ne savent plus écouter. Chaque parole que l’on dit sert de renvoi à sa propre expérience et on pense déjà à ce qu’on va dire par rapport à ça juste après.
Il est vrai que c’est difficile d’écouter et d’entendre ce que l’autre veut faire passer comme message, d’autant que certains ont du mal à se faire comprendre.
Ca demande une sacrée dose d’empathie et d’abnégation pour ne faire qu’écouter sans parler. C’est un exercice ardu qu’on devrait tous pratiquer le plus souvent possible. Après, ça devient plus facile.
Mais il faudra se forcer beaucoup au début.
Merci pour ce texte sympa. J’ai eu l’occasion de discuter en tête à tête avec Jacques Salomé, et il se dégage de lui une sérénité à toute épreuve, bien agréable, et sa faculté d’écouter ce qu’on a à lui dire jusqu’au bout est exemplaire. Même quand on l’attaque ou qu’on le bouscule un peu. Un vrai zen 🙂
Bonne journée
Yvon
Tout le monde devrait lire cet article!
Il est tellement important de savoir écouter l’autre sans imposer son point de vue (surtout s’il n’est pas demandé!)
Ecouter, c’est respecter la personne qui se confie à nous, c’est engager un processus de compréhension de l’autre.
Argumenter, questionner ou proposer des solutions sans même qu’elles n’aient été demandées, peut être pris comme une intrusion! à retenir!
Il parait que nous retenons que 25% de ce que l’on nous dit !
Notre plus gros défaut : faire plusieurs choses en même temps donc ne pas s’arrêter quand notre interlocuteur nous parle.
De plus, notre attention est en permanence happée : autour de nous, cacophonie de bruits, d’ images, de stimuli qui happent notre attention et cela devient fatiguant
Manque de temps de temps aussi donc on sélectionne en fonction de notre intérêt mais pas celui de l’autre
N’oublions pas la présence inconsciente de nombreux autres filtres. filtres.
Si ça vous intéresse et ce qui colle bien avec cet excellent article, je vous propose d’aller faire un tour sur mon blog réussir en famille : je viens d’écrire un article sur : savez vous vraiment écouter vos enfants ?
Bon week end
Bonjour Karine,
Bonne idée d’avoir mis le lien vers ton blog je viens d’écouter ta vidéo et vraiment tes conseils pour faire tenir tranquille ses enfants au supermarché est vraiment inattendu mais plein de bon sens. Encore fallait-il le savoir.
Comme disait feu mon père : « tout est simple quand on sait »