*STRESS* Le jour où je me suis définitivement calmée

Depuis bientôt 5 années qu’existe ce blog, je vous ai parlé de mon côté cocotte-minute, de mon stress quasi permanent et de tous les problèmes que cela occasionnait dans ma famille avant que je fasse un travail personnel sur moi. Mais il y a une chose dont je n’ai jamais parlé ici, c’est de mon côté rebelle et révolté face à l’injustice et à l’abus de pouvoir. Depuis toute petite, l’injustice me faisait partir au quart de tour et cela m’a occasionné bien des problèmes tout au long de ma vie car j’avais la tête prêt du bonnet. Puis, un évènement m’a définitivement calmée …

LA COLÈRE EST MAUVAISE CONSEILLÈRE

JE ME METS DANS DE SALES DRAPS !

C’est un anniversaire car l’histoire que je vais vous raconter s’est passée un 3 janvier,  il y a quelques décennies de cela. Et, malgré les années,  tout est resté gravé dans ma mémoire comme au premier jour et vous allez comprendre pourquoi .

LES DÉBUTS DE L’HISTOIRE

En ce début d’année, nous décidons, ma fille et moi d’aller au cinéma sur les Champs Élysées. Après le film, pour rentrer dans notre « sweet home », il faut prendre le métro. Nous voilà donc arrivées au tourniquet et, excédée par plusieurs semaines de gréve générale des transports sur Paris, je décide de ne pas mettre mon ticket en signe de rébellion contre la RATP et les problèmes que cela nous avait occasionnés pendant toutes ces dernières semaines. Nous passons donc ma fille et moi sous le tourniquet (tout en ayant la carte orange en main !!!)

  • La station Georges V étant en travaux, seules quelques personnes passaient par les tourniquets, les autres se faufilaient par l’allée des travaux. Et nous voilà « harponnées » (pardonnez l’expression) par des contrôleurs qui nous attendaient derrière trop contents de « prendre en flagrant délit », deux braves femmes tout ce qui a de plus BCBG et qui ne risquaient pas de se rebeller. Mais, ils étaient tombés sur une révoltée et rebelle (comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences), et voilà que je me lance :
  • « ah oui, vous êtes là aujourd’hui …  où étiez-vous pendant 2 mois, hein, on en a assez bavé avec votre grève, vous vous rendez compte que pendant tout ce temps on a manqué à notre boulot, perdu de l’argent … etc…etc… » Et la prise de bec est inévitable.
  • J’ajoute néanmoins que je suis toujours restée bien élevée et correcte mais le ton … n’était pas très amical.
Colère, colère quand tu nous tiens

Colère, colère quand tu nous tiens

Vous voyez le topo. Jusque là pas vraiment grave et ce qui n’aurait dû être qu’une contravention dégénère en quelque chose de beaucoup plus grave. Complètement excédée par les simagrées d’une contrôleuse qui m’avait coincée dans un coin, je la pousse (légèrement) pour m’en aller et elle se met à hurler que je l’ai agressée. Aussitôt, nous sommes entourées d’une multitude d’agents de la RATP qui nous empêchent de partir et appellent la police. Nous voilà mises à l’écart avec les gens qui nous regardent ébahis devant le tableau de ces deux 2 femmes arrêtées et traitées comme des voleuses …

  • Un monsieur s’arrête (il deviendra, sans que nous le sachions à ce moment-là, notre sauveur) et nous demande ce que nous faisons là. Après une rapide explication,  il nous dit que la donzelle-contrôleuse est coutumière du fait, qu’elle aime enquiquiner les passagers pour un rien et qu’il a lui-même fait une main courante pour se prémunir contre d’éventuels problèmes avec elle. Et, ajoute-t-il, je ne suis pas le seul,  elle est connue ici. (il nous donne sa carte de visite).
  • Bref, la police arrive, contrôle d’identité et nous voilà embarquées dans la voiture de patrouille.
  • Nous allons faire pendant presque 4 heures le tour de trois commissariats de police des 8e et 17e arrondissements de Paris, personne ne comprenant vraiment ce que nous faisions là – et nous non plus d’ailleurs – et sans savoir ce qu’il fallait faire de nous. Les policiers très sympas nous disent de ne pas nous en faire et qu’il fallait s’attendre à une contravention. Bref, Miami Vice en plein Paris, ma fille trouvait ça très rigolo, moi moins.
  • La raison de l’attente ? Nous avons su par la suite que la fameuse contrôleuse était partie se faire examiner par un médecin à l’hôpital afin d’obtenir un arrêt maladie … elle se plaignait d’avoir souffert un gros stress ! Refusé par le médecin, injustifié selon lui.

LA SUITE … UBUESQUE

Le temps passe et nous continuons notre visite des commissariats. Enfin à minuit 30 du 4 janvier, nous sommes mises officiellement en garde à vue (tout ça pour un ticket de métro !!!) sur décision d’une commissaire de police car, il fallait en ce début année, augmenter les statistiques des interpellations(ça nous l’avons su aussi par la suite), nous allions donc aider à « gonfler les statistiques !!!

Les dames en garde à vue

Les dames en garde à vue

 

Et qui dit garde à vue dit fouille corporelle (je vous conseille de voir en quoi cela consiste pour ceux et celles qui l’ignorent), fouille heureusement zappée par une jeune policière qui, elle non plus, ne comprenait pas ce que nous faisions là. Je vous laisse imaginer ce qu’aurait été cette fouille si nous n’étions pas tombées sur une policière intelligente ! Bien sûr, le secret a été gardé pendant tout le temps de cette histoire de fous et même après pour que cette brave jeune femme ne souffre aucune conséquence

L’HISTOIRE SE CORSE … ET NOUS RENCONTRONS JOJO LE NIÇOIS

Nous voilà donc mises en cellule, une cellule immonde, d’une saleté repoussante, glaciale et qui sentait l’urine mais pas dans n’importe laquelle puisque sur les murs il y avait le graffiti d’un pensionnaire précédent  » Jojo le Niçois ».

Nous étions donc dans la cellule de Jojo le Niçois !!!

Grand banditisme bonjour,  voici les pétroleuses !!!

Après avoir été entendues séparément sur les faits très graves reprochés … nous avons passé la nuit en cellule en entendant les drogués et ivrognes ramassés pendant la nuit hurler et s’invectiver. Charmante nuit d’autant qu’il faisait un froid de canard, la couverture était tellement sale que nous ne nous en sommes bien sûr pas servi.

  • Cependant l’inspecteur de service très sympa ayant vu que j’avais un tarot dans le sac me demande si je pouvais répondre à quelques questions et voila donc Mme Irma-Sylviane en train de prédire l’avenir audit inspecteur ! Je vous avais dit que c’était ubuesque… et surréaliste non ?

L’HISTOIRE TOURNE MAL : À NOUS LES MENOTTES

Le lendemain matin, deux nouveaux policiers nous emmènent MENOTTÉES derrière le dos (comme le grand banditisme) dans une voiture à salade comme on dit. Direction Gare Saint Lazare dans une autre cellule, pourquoi Gare Saint-Lazare je l’ignore encore aujourd’hui.. J’avais eu le temps de téléphoner à un ami (la veille) qui ne savait pas du tout où nous étions et qui avait passé la nuit avec sa femme à essayer de nous trouver, en vain. Ma fille elle, n’avait pas eu ce privilège (pourtant obligatoire).

La fin de la colère

                                           La fin de la colère

LA FIN DE L’HISTOIRE 

Nous voici donc mis en face avec la contrôleuse qui m’accusait de mauvais traitement et son chef – qui n’était pas là au moment des faits – La confrontation n’a pas été des plus heureuses pour elle car le monsieur de la station Georges V, dont j’avais heureusement gardé la carte de visite, est venu expliquer les agissements de ladite dame au commissaire et nous avons pu sortir après 17heures de garde à vue !

CONCLUSION. : Le « ticket de métro » m’a coûté … 5000F (à l’époque) cad les honoraires de mon avocate car nous sommes allées au tribunal… où nous avons obtenu un non-lieu alors que nous risquions … 6 mois de prison ferme …. Tout ça pour ça pourrait-on dire.

Pourquoi je dis « MERCI LA CONTRÔLEUSE ! »

Qu’est-ce que cette histoire m’a appris .

Les choses n’arrivent pas par hasard bien sûr et j’ai longuement réfléchi sur mon côté rebelle, révolté et colérique qui m’avait tellement joué  de tours dans le passé . Mon côté guerrier, utile dans certaines circonstances de ma vie,  pouvait se révéler extrêmement dangereux dans d’autres et dans ce cas précis, les 17 heures de garde à vue auraient pu déboucher sur de la prison. Oui de la prison, tout ça pour un ticket de métro et une prise de bec qui n’aurait jamais dû avoir lieu.

 

UN EXCELLENT MÉDIATEUR ET NÉGOCIATEUR et UN VRAI MODÈLE À SUIVRE

Maintenant je vais vous parler de quelqu’un que j’estime beaucoup, une personne qui a l’art de « parler » aux autres et de leur dire les choses d’une façon tout à fait remarquable. Il s’agit de mon gendre (eh oui, je suis la belle-mère mais nous nous entendons à merveille).

Luis a l’art d’employer les bons mots, les paroles justes en toutes circonstances. Il sait de façon naturelle, comment tourner la phrase pour qu’elle ne soit pas agressive, comment éviter qu’une situation s’envenime, bref c’est un excellent médiateur. Il peut désamorcer une situation explosive sans que quiconque se sente lésé ou attaqué. Sans le savoir, il met en pratique la communication non-violente.

C’est dans son caractère d’être ainsi mais personnellement étant une rebelle depuis ma plus tendre enfance j’ai dû depuis ce fameux 4 janvier apprendre à ne pas monter sur mes grands chevaux POUR RIEN OU PAS GRAND CHOSE, bref à devenir comme mon gendre. Pas facile !

J’ai compris que j’attirais à moi ce genre de situation et que mon désarroi intérieur, ma révolte quasi permanente venait d’un mal-être profond qui s’extériorisait parfois (et même souvent) de façon brutale provoquant parfois des catastrophes. 

La colère est mauvaise conseillère ce n’est pas moi qui le dit mais la sagesse populaire et cette « aventure » m’a guérie définitivement de mes velléités guerrières inutiles. Il y a combat et combat et franchement faire 17 heures de garde à vue pour « un ticket de métro » , ça donne à réfléchir non ?

Voilà l’histoire tragi-comique de mon changement radical.

exercices

 

Et vous ? Avez-vous aussi vécu des situations « limites » comme on dit aujourd’hui ? Des situations qui sont venues pour vous apprendre quelque chose sur vos comportements ? Qu’est-ce que cela a apporté en négatif dans votre vie ? 

 

 

Et voici quelques livres du « maître incontesté » de la communication non-violente

 

 feu-d'artifice-de-cadeaux

Je ne pouvais terminer sans vous souhaiter à tous une excellente année, santé, succès, amour bien sûr et surtout l’envie d’aller au bout de vos rêves et de ne jamais vous décourager car c’est en se trompant que vous progresserez,  rappelez-vous d’Edison qui recommença presque 1500 fois les essais de sa fameuse lampe et qui répondait à ceux qui lui disait qu’il avait encore raté : « non, j’ai encore trouvé une façon de ne pas la faire ».

Alors, allez-y, laissez votre mental diablotin au vestiaire et FONCEZ ! Que souhaiteriez-vous faire depuis des lustres et que vous n’avez jamais fait par peur de rater ou pour d’autres raisons ? Quel est votre rêve secret  depuis que vous étiez petit (e) ? Peut-être est-ce d’étudier l’astrologie ou l’informatique ou bien avez-vous envie depuis toujours d’apprendre la pâtisserie ou le tango et bien allez-y, ne prenez pas la résolution du bout des lèvres, inscrivez-vous tout de suite.

Rappelez-vous de toutes ces personnes parties passer du bon temps un certain vendredi soir de novembre dernier et qui n’auront plus, hélas, le temps et l’opportunité de vivre leurs rêves. Alors allez-y encore une fois FONCEZ !

 

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12 commentaires
  1. bonjour Sylvianne
    incroyable cette histoire du vrai kafka encore moins drôle que dans ses livres. merci pour ton partage bonne année continue tes posts toujours enrichissants authentiques et bourrés d humour

  2. Je tiens à remercier ma belle-mère , qui est comme une mère pour moi !
    C’est vrai que déjà quelqu’un , le PDG de la Banque Privée avait dit que j’étais comme Henry Kissinger… un diplomate ! Comme a dit John Limbert  » La diplomatie c’est faire des accords imparfaits avec des personnes qu’on n’aime pas et en qui on ne fait pas confiance ! « .
    Effectivement, je suis d’accord avec ma belle-mère, je me considère un excellent médiateur et négociateur ! Pour ça, il suffit de parler avec le coeur, valorisant l’autre, être humble, et être capable de se remettre en question pendant le dialogue, en sachant écouter, et en sachant s’affirmer !
    Ceci ne veut pas dire que je me considère un modèle à suivre, j’ai encore du chemin à faire, puisque des fois, avec ceux qui me sont plus proches …il me manque de la diplomatie !
    Félicitations « Jolie-maman » pour votre excellent article, et un Gros Bisou du « fils-adoptif ».
    LUIS

  3. Bonjour Sylviane,
    Je suis encore, un peu moins aujourd’hui, une révolté de l’injustice et de la bêtise humaine.
    Car dans cette histoire c’est bien de la bêtise des contrôleurs dont il est question car pour moi ta colère était justifiée.
    Comment peut-on admettre la bêtise à son plus haut niveau.
    Comme tu vois je suis encore révoltée…
    Promis je vais essayer de me soigner. Mais, j’ai remarqué que les personnes révoltées obtenaient souvent des résultats dans leurs projets.
    Alors faut-il vraiment laisser tout faire sans rien dire ?
    Belle et douce année 2016 à tous.

  4. Sylviane, j’ai dévorée ton article sur mon Phone ce midi avant d’aller déjeuner avec les collègues. Pas la peine de te dire que les muscles de mon faciès ont travaillés à force de rire et sourire.
    J’ai de suite identifié la période de cette fameuse grève. J’habitais Paris et j’ai le souvenir d’avoir usé mes semelles de bottes d’avoir arpentée Paris de long en large à pied faute de transport. Nous étions voisine sans le savoir !
    Je n’ai pas connu une telle expérience avec de telles conséquences.
    Mais en situation plus en sous marin, j’ai souvent risqué ma vie avec des accès de colère. Maintenant, je me suis clairement calmée en comprenant que je peux rien changer en certaines situations et que je devais m’adapter quelque soient les circonstances.

  5. J’ai hâte Hélène de voir tes habits d’apparat

  6. Bonsoir Sylviane,

    Je suis venue voir si tu écrivais encore ici car je ne reçois plus tes infos.
    Et je ne suis pas déçue par ce que j’apprends, tu te promènes en pleine nuit en panier à salade, bravo !
    Prête à tout Sylviane.
    Quelqu’un en uniforme sait qu’il a tout pouvoir sur toi, n’oublie jamais…! La logique et la raison n’ont rien à voir.

    La dernière fois que j’en ai rencontré un et même deux, enfin qu’ils ont voulu me voir de plus près, j’ai pris l’air un peu bonasse, pas trop, mais suffisamment.
    Bien sûr j’enrageais et les gros mots volaient dans ma tête.

    Donc merci la contrôleuse c’est vrai !
    A bientôt.
    Marie.

  7. Bonjour Sylviane, pour ma part je suis effarée par tant de connerie et d’injustice, ça me remplit de colère! J’ai 26 ans et je suis en colère depuis 10 ans, pas moyen de me contenir car aucun médicament n’y parvient. Je ne suis pas dépressive mais désespérée, nuance fondamentale. Et ton histoire, prouve pourquoi je suis désespérée par cette société. Tes articles sont très intéressants et je vais m’empresser de les lire, sait on jamais trouverais-je quelques pistes pour éradiquer cette colère. Bien à toi

  8. Bonjour Audrey

    La colère est toujours provoquée par quelque chose qui nous a blessés dans notre enfance elle peut s’éradiquer le tout est de le vouloir, ‘en suis la meilleure preuve sinon elle nous consume et peut provoquer de gros dégâts, pour commencer se relaxer à chaque fois qu’elle arrive c bien et vas voir la vidéo
    http://sos-stress.com/arreter-stress-peurs-et-ennuis-en-temps-reel/

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