*STRESS* Boire un petit coup c'est agréable

Aujourd’hui un article pas vraiment comme les autres. En effet, j’ai longtemps hésité à parler du problème personnel qu’était pour moi de boire sans modération toutes les fois que je me trouvais dans une ambiance qui ne me plaisait pas; une fête ou une rencontre à laquelle je ne voulais pas me rendre, un endroit avec des gens dont je ne partageais rien du tout, quand je me forçais à faire quelque chose.  Sujet trop personnel ? trop honteux ? Voyons cela d’un peu plus près.

L’ABUS D’ALCOOL EST MAUVAIS POUR LA SANTÉ

La semaine passée une amie blogueuse m’a demandé de participer à un webinaire pour parler à ses lecteurs de l’estime de soi en général et du Saboteur en particulier . Chacun des participants devait envoyer les questions personnelles auxquelles il ou elle souhaitait une réponse de ma part et voici l’un de ces questions  :

  • Bonjour moi mon gros problème c’est que parfois je bois de trop et alors ça dérape et je suis très méchante (…) le lendemain je regrette et pendant plusieurs jours je suis mal dans ma peau je dis que je ne vais pas recommencer mais ça arrive encore voilà c’est la première fois que je confie ce problèmes et j’en suis honteuse.

Et alors, sans l’ombre d’une hésitation, j’ai raconté à cette personne comment, moi aussi AVANT, j’avais parfois tendance à trop boire et comment, avec moi aussi, ça dérapait.

Je n’ai jamais été une buveuse d’alcools durs type vodka ou whisky mais de vin, de bon vin  (comme si ma pauvre Jung cela faisait une différence que ce soit du bon … !!!). J’ai commencé « à boire du vin » à l’âge de 23 ans ce qui désespérait un peu mon père, fin œnologue qui avait une cave des plus fournies en vins de la France entière. J’ai commencé à boire un « petit coup » au début de mon mariage car les choses n’allaient pas bien du tout et la situation n’a fait qu’empirer avec les années donc, à chaque fois que nous avions des invités, « ça dérapait » et vous allez savoir pourquoi juste après.

 

Boire un petit coup

BOIRE « UN PETIT COUP » OUI, DEUX DÉJÀ C’EST DUR, TROIS C’EST LA CATA !

Le problème c’est que je n’ai jamais supporté l’alcool et au 2e verre je commençais déjà à être pompette alors, au 3e n’en parlons pas j’étais totalement « altérée et commençais alors « mon cirque ». Le vin me désinhibant – car j’étais très timide – disant tout haut ce qui me passait par la tête ; au début rien de bien méchant c’était semble-t-il assez rigolo et les gens me trouvaient franche et directe. Avec les années, cela est devenu beaucoup moins drôle car j’assénais des vérités à ceux et celles qui « ne me revenaient pas » (et pendant mon mariage à mon ex) devenant Jung la justicière et celle qui remet les pendules à l’heure. J’étais devenue incontrôlable car personne ne savait jamais comment ça allait tourner et vers qui mes flèches allaient se diriger ! Situations que j’aurais pu aisément éviter en respectant mes besoins et en disant NON tout simplement.

Je buvais rarement plus de 4 verres parfois 5 quand la fête durait trop longtemps et c’était, bien sûr, trop pour moi. Le lendemain j’avais vraiment honte de mon dérapage de la veille comme cette personne dont je parle au début de l’article. Pourquoi ne pouvais-je pas m’arrêter au 2e verre? Pourquoi fallait-il que je « boive encore un petit coup » ?

D’ABORD ÉCLAIRCISSONS LES CHOSES : Est-ce que je buvais seule chez moi ?

Non, aucune envie de boire en solitaire c’était seulement en compagnie d’amis et quand on fêtait un truc spécial sinon je ne buvais jamais seule chez moi. Cela a commencé à devenir vraiment handicapant pendant les dernières années de mon mariage car mon ex. ayant des responsabilités politiques, nous recevions et sortions énormément, et comme le mariage était on ne peut plus catastrophique, je « noyais allègrement mon chagrin » comme on dit. Le problème est que, si certains « tiennent bien l’alcool », cela n’a jamais été mon cas et ça dégénérait dans des disputes interminables avec mon mari qui lui, en revanche, tenait bien le coup tout en buvant beaucoup plus. Injuste non ? FICHU MÉTABOLISME !

Les années ont passé, j’ai divorcé et les « crises » sont devenues moins nombreuses car j’avais entre temps entamé une psychanalyse fait de nombreuses formations et compris pourquoi l’envie parfois se faisait sentir de « boire un petit coup ». Très simple le résultat : JE NE SAVAIS PAS M’AFFIRMER, JE NE SAVAIS PAS ÉCOUTER MES BESOINS et je ne savais ou n’osais pas DIRE NON.

Boire un petit coup c’est agréable …

EXPLICATIONS : Du temps de mon mariage

  • Nous allions à une fête parce que cela faisait plaisir à mon ex mais pas à moi;
  • Nous recevions des invités qui restaient fort tard chez nous alors que le lendemain je me réveillais aux aurores pour conduire les enfants à l’école  et je n’avais qu’une envie : aller me coucher;
  • Nous recevions des invités qui intéressaient mon mari pour sa carrière politique mais qui ne m’intéressaient pas du tout;
  • etc etc.

Dans tous les cas de figure, je ne me respectais pas je n’écoutais pas mes besoins et bien sûr à un moment ou à un autre ÇA DÉRAPAIT !

Après mon mariage

  • Je me forçais à voir ou sortir avec des gens qui ne m’intéressaient pas du tout;
  • J’allais dans des endroits qui ne me plaisaient pas (restaurants ou autres) et je m’y ennuyais totalement ;
  • Je faisais tout pour plaire à des amis en me forçant à faire des choses qui ne me convenaient pas du tout comme aller en vacances au soleil alors que j’aurais préféré aller à la montagne ou simplement rester chez moi;
  • etc

Enfin toujours la même chose, je ne me respectais pas en n’écoutant pas mes besoins à chaque fois QUE JE ME FORÇAIS À FAIRE QUELQUE CHOSE à un moment ou à un autre ÇA DÉRAPAIT !

LE DECLIC

Le lendemain d’un dîner où j’avais particulièrement dérapé, dîner auquel je ne voulais pas assister mais auquel j’étais allée néanmoins pour faire plaisir à ma fille, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et ai finalement arrêté complètement de boire ne serait-ce qu’une goutte d’alcool.

Comment ?

Je suis allée aux Alcooliques Anonymes (AA) pendant 2 mois, bien que ni eux ni moi ne m’aient jamais considérée comme telle et, grâce à leur aide, j’ai totalement arrêté de « boire un petit coup » – sans trop d’efforts je l’avoue car finalement je suis arrivée à la conclusion que je n’aimais pas boire … même du bon vin !

ET SURTOUT

Je me respecte inconditionnellement,  si je ne veux pas faire quelque chose je dis NON tout simplement. Finalement c’est plus tranquille pour tout le monde je peux assister aux repas de famille qui me plaisent vraiment,  je rencontre uniquement des gens avec lesquels je me sens bien, je peux être réellement en accord avec moi-même.

La honte


Pourquoi je recommande les AA ? Parce que tous ceux qui abusent de l’alcool – peu ou prou – se sentent honteux après leurs dérapages et tous les traitements sur le marché peuvent difficilement se comparer à l’aide que cette association sans but lucratif peut vous donner. Pas de jugements, pas de critiques, pas de regards en coin, pas de conseils, rien que des gens embarqués dans la même galère que chacun écoute tout simplement et c’est thérapeutique croyez-moi.

La honte est une émotion des plus toxiques qui peut déboucher sur des maladies graves on le sait aujourd’hui donc n’hésitez pas à pousser la porte des AA même si vous n’êtes pas alcoolique – comme moi – car c’est une chance de pouvoir bénéficier de leur expérience?

Il a toujours été essentiel pour moi, professionnellement et personnellement d’être sincère car seule l’authenticité et le « parler vrai » cad permettent d’atteindre le cœur des autres et j’espère que cet article permettra aux nombreux lecteurs qui vivent ce problème d’alcool de le surmonter en se respectant et en s’aimant inconditionnellement. C’est le secret.

N’hésitez pas à me laisser vos commentaires juste après l’article.

 

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4 commentaires
  1. Bonjour ,
    J’étais quelqu’un qui pendant pas mal d’années à abuser de l’alcool , soit parce que je n’avais pas de confiance en moi , j’étais révolter contre tous et…moi même , et le faite de me « réfugier » derrière l’alcool , me donnais une « fausse confiance » , aux point de répéter les mêmes frases , deux aux trois fois…!!! Néanmoins , j’avais dés périodes , où je décidais d’arrêter pendant 3 oú 4 mois…! J’ai aussi fait dés « jeûnes » , et dés cures de raizen , et après tout ça , et malgré me sentir en plaine forme , plus avoir « la gueule de bois » (pas toujours…heureusement…!!!) , mais je recommençai á boire , mais…pas un petit coup…, comme dit ma chérie belle-mère Sylviane !
    Mais , mon déclic est arrivé , il’y a 7 mois…aprés le décès de mon frère jumeaux…! J’ai décidés d’arrêter de boire , et en suivant l’opinion de Sylviane j’ai fréquenté lés AA , pendant 5 mois , 3x par semaine , et malgré considéré que la majorité dés autres compagnons , avait dés situations de dépendance, et un vécu avec dés conséquences bien plus graves pour leur vie , que moi…, j’ai appris énormément avec eux , et nous nous sommes aidé énormément…!!!
    Je reste encore en contacte avec mon « Parrain », et dés fois ont prend en « verre » ensemble…!
    Ceci , ne veut pas dire , qu’un jour , je puisse pas boire un petit coup…, mais cette fois-ci, je sens , et je sais pourquoi ….que c’est pas l’alcool qui me controle…( je l’ai déjà fait…!), mais je me sens mieux sans l’alcool…!!!
    Merci ,  » Jolie-Maman  » Sylviane , puisque c’est grâce aux faite de m’avoir parler dés AA….que j’ai commencer à lés fréquenter…!!!
    À VOTRE SANTÈ…!!!

  2. Bonjour,

    Je suis moi-même passé par des phases où je buvais parce que cela anesthésiait les émotions qui me secouaient. Quand je partais en vacances au « Portugal » voir ma famille, je m’en servais comme prétexte pour dire que c’était pas moi mais les autres qui me forçaient à boire.
    Je n’étais pas alcoolique car c’était uniquement par période plus où moins difficile de ma vie et aussi que ce n’était pas par grande quantité, mais c’était trop fréquent.
    Mais j’ai la chance d’avoir toujours travaillé dur sur moi pour arriver un moment à prendre conscience que je devais arrêter et pour regarder en face mes problèmes, pour les résoudre un par un.
    Et surtout, ce qui m’a vraiment dissuadé de baisser la cadence est que mon corps ne supporte pas l’alcool. C’est incroyable ce qu’il me dit quand je rentre dans les excès. Douleurs articulaires, d’estomac, remontée acides, fatigue… En somme, il est mon meilleur ami et rien que pour ça, je le respecte.
    Merci en tout cas pour cette très belle analyse qui demande du courage pour l’exposer à tous.
    « A nossa saude ! »
    Paul

  3. Bonjour Paul

    Le corps est un excellent baromètre et en plus est notre ami et votre commentaire ne fait qu’enfoncer le clou de tous les thérapeutes qui prônent d’écouter notre corps ». D’ailleurs qui mieux que lui sait ce qui est bon ou pas pour nous ? Qui supporte nos excès et un jour dit BASTA et nous envoie une petite – et parfois hélas une grande – maladie histoire de nous remettre les pendules à l’heure. Vous pouvez lui dire merci c’est un ami sur lequel vous pouvez compter INCONDITIONNELLEMENT.

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