*STRESS* Faut-il déterrer les secrets de nos familles

Peut-on  aller à la chasse aux secrets de famille ? En quoi, savoir ce qui se cache dans les placards de nos parents et aïeux peut-il nous aider  ?  Comment savoir si nous sommes porteurs d’un secret qui nous empoisonne l’existence  ?

Un gros problème informatique ayant totalement chamboulé l’envoi des articles de mes blogs. Vous allez donc recevoir deux mails au lieu d’un ce dont je vous prie de m’excuser tout en espérant que tout soit rentré dans l’ordre

 

Autant de questions auxquelles répond Chantal Rialland psychologue clinicienne et psychothérapeute, auteur de nombreux ouvrages sur la psychogénéalogie. Vous pouvez accéder à la première interview avec elle en cliquant sur le lien suivant : SECRETS DE FAMILLE : CETTE FAMILLE QUI VIT EN NOUS

 

Transcription du podcast

S. JUNG – Bonjour Chantal, nous allons continuer notre entretien sur les secrets de famille avec le thème dont j’aimerais que nous parlions aujourd’hui : «Est-il utile de déterrer les secrets de famille ? »

C. RIALLAND – alors je vais vous répondre très simplement : c’est utile de les déterrer quand on sent un mal-être

Alors il y a plusieurs types de secrets de famille. D’abord il faut savoir que le secret de famille a été généré par la mentalité judéo-chrétienne qui faisait que certaines choses étaient considérées comme honteuses …

Alors étaient considérées comme honteuses par exemple … un décès par suicide … une faillite … il y avait aussi beaucoup de choses sexuelles qui étaient considérées honteuses …

par exemple notre grand-mère a eu un enfant en étant célibataire … elle s’est mariée un an après avec notre officiel grand-père … qui a reconnu l’enfant et personne ne sait que ce n’est pas le père de l’enfant … à l’époque c’était très mal vu d’être parent célibataire … 

alors les secrets les plus difficiles pour les être humains c’est par exemple ne pas savoir qu’on a été adopté … et le découvrir à l’occasion de papiers 40 ans plus tard … et là ça fait un choc parce qu’on a l’impression qu’on s’est construit sur du mensonge …

alors il faut faire un travail sur soi pour se réapproprier son histoire et se dire qu’on a deux psychogénéalogies, celle que l’on ne connaît pas … c’est la famille qui nous a donné naissance et celle que l’on connaît qui nous a éduqués …On peut aussi se trouver avec un mal-être à s’affirmer dans la vie parce que son père n’est pas son père et qu’on ne l’a jamais su …

S. J. – Donc, c’est quelque chose que vous sentez … on sent qu’il y a un mal-être par rapport au père …

C. R. – Voilà. Les secrets de famille sont utiles à déterrer quand ON SENT INTUITIVEMENT QU’IL Y A QUELQUE CHOSE QUI NE VA PAS.

S.J. Qui peut se traduire comment ? De quelle façon par exemple ?

C. R. – Par exemple un garçon qui ne sait pas que son père n’est pas son père fait des études mais a du mal à prendre sa place professionnellement … il a un manque d’estime de lui-même…

parce que nous apprenons à nous aimer à travers le regard de notre mère … mais l’amour de notre père nous donnes l’estime de nous-mêmes … vous savez … l’INCONSCIENT SAIT TOUT … le problème c’est qu’on a tendance à le refouler …

COMMENT DÉCOUVRE-T-ON CES SECRETS DE FAMILLE ?

C. R. – Alors comment on les découvre ces secrets de famille ? …  à travers son ressenti … et là on commence à se poser des questions … ou à travers des choses qui se répètent mais on ne savait pas que ça se répétait …

par exemple … j’ai eu un client avec lequel on s’est aperçu que son grand-père avait créé une entreprise avec un associé et que ça avait été caché qu’il avait faillite … et ce patient comme par hasard … et Dieu sait si nous avons notre inconscient qui nous guide aussi …

 et ce patient se disait INTUITIVEMENT : EST-CE QUE JE M’ASSOCIE OU PAS ? 

Comme par hasard il se posait la question et évidemment il en a déduit qu’il valait mieux ne pas s’associer parce qu’il y avait une répétition et un SECRET DE FAMILLE …

S. J. – Il a découvert le secret avant de vouloir s’associer ?

C. R. – Non, c’est parce que je lui ai demandé pourquoi il se sentait mal à l’idée de s’associer … alors je lui ai dit voyons dans ta famille pour savoir ce qui s’est passé … il a découvert qu’il y avait un secret de famille et que ça s’était très mal passé avec son grand-père et son associé … donc ce n’était pas la peine de reproduire …

 

PEUT-ON TOUJOURS DÉTERRER LES SECRETS DE FAMILE ?

S. J. – Est-ce qu’on peut toujours déterrer les secrets de famille, par exemple , j’ai eu un client qui n’était pas bien dans sa peau et qui pensait que son père pour l’état civil n’était pas son père biologique … sa maman étant très âgée il m’a demandé : «pensez-vous que je doive lui demander ? «

D’un côté il voulait absolument savoir et de l’autre sa maman ayant déjà eu deux problèmes cardiaques assez sérieux, c’était difficile … bon, il a fini par lui demander .. ça s’est relativement bien passé … mais elle n’a rien voulu lui dire, elle n’a rien dit … persistant dans le mensonge que lui sentait … il l’a découvert d’une autre façon après … mais dans des cas comme ça …

C. R. – Bien sûr,  il faut prendre soin de la personne qui a gardé le secret … mais je pense tout de même qu’inconsciemment ça peut soulager …

S. J. – Dans ce cas-là elle a persisté … ce qui a rendu mon client encore plus mal à l’aise …

C. R. Comme vous le disiez, il le sentait, il n’a pas eu la confirmation par sa maman mais il a eu la confirmation par quelqu’un d’autre

S. J. – Il a eu la confirmation par sa tante

C. R. – Il y a des cas où même la maman ne sait pas … j’ai eu le cas d’une patiente dont la maman avait trois amants en même temps … et donc même elle n’était pas sûre … à l’époque les recherches d’ADN n’étaient pas comme maintenant …

S. J. – Là c’est un peu bizarre … comme cas, trois amants en même temps . Mais vous Chantal, vous qui êtes une spécialiste de la psychogénéalogie, si quelqu’un vient vous voir parce qu’il est mal à l’aise, qu’est-ce que vous lui conseillez ?

C. R. – Je lui demande de méditer, de se concentrer sur son être intérieur ,.. ensuite j’essaie de l’accompagner pour qu’on trouve les causes et je suis toujours très respectueuse d’une intuition de quelqu’un …

J’ai eu le cas d’une patiente qui pendant de nombreux mois ne pouvait plus prendre la pilule. Elle a refusé d’avoir des rapports sexuels … elle n’avait confiance en aucune forme de contraception … et bien sûr ça commençait à poser des problèmes de couple … et on s’est aperçu que chaque génération … moi je ne remonte jamais plus haut que les arrière-grands-parents …

d’ailleurs je ne sais pas faire un tableau de l’arbre généalogique … ce n’est pas cela qui m’intéresse… on a quand même vu que l’arrière grand-mère … la grand-mère … la mère … s’étaient mariées forcées parce que la femme était enceinte (ma cliente n’était pas mariée) et donc elle avait intégré dans son inconscient …

que si elle risquait d’être enceinte avant son mariage … elle serait malheureuse en couple …

S. J. – Encore une» croyance

C. R. – Oui, encore une croyance dont on s’est rendu compte quand on a regardé les dates de naissance …

S. J. – Donc vous regardez les dates de naissance ?

C. R. – Attention la psychogénéaologie n’est pas de la généalogie .. ce ne sont pas des recherches qui remontent très loin … on recherche l’influence affective de ce qui s’est passé… on ne recherche pas les archives généalogiques … mais là … il n’y avait pas 9 mois de grossesse entre la date du mariage et la naissance du premier enfant …

S. J. – Et donc le fait d’avoir pris conscience de ça , ça a résolu le problème ?

C. R. – Oui, le but c’est que la personne accède à d’être elle-même et se libère …

S. J. – C’est de ça dont vous parlez dans votre livre … se libérer de la famille qui est en nous … de tout ce qu’on traîne …

C. . – C’est cela … le but c’est de pouvoir être soi-même

S. J. – Donc, vous vous recommandez de déterrer les secrets de famille quand on sent un malaise , quand on sent qu’il y a quelque chose qui ne va pas par rapport à quelque chose qui ne va pas dans notre famille par exemple …

C. R. – Il faut chercher la cause et voir ce qui se répète …

S. J. – Et bien Chantal, je crois que vous avez répondu à la question : «faut-il déterrer les secrets de famille ?»

Je vais donner vos coordonnées pour les personnes qui seraient intéressées à découvrir leurs blocages et leur mal-être car je sais que vous donnez des consultations par téléphone en France et ailleurs. Merci beaucoup et à très bientôt

Chantal Rialland  (vous cliquez sur le nom et aurez directement toutes les informations mais n’oubliez pas qu’il y a 8 heures de différence horaire avec Los Angeles. Donc envoyez un mail c’est plus prudent)

Chouchou de la semaine

 

Mon chouchou de la semaine : un article de HANNAH  du blog FORME SANTE IDÉALE

sur ses découvertes en Thaïlande , pays enchanteur et peuple thaï absolument extraordinaire de gentillesse , n’hésitez pas à cliquer vous ne le regretterez pas

 

 

 

 

13 commentaires
  1. Pour tous ceux qui ont reçu un premier mail avec le titre « faut-il déterrer les secrets de famille » je vous informe qu’il a été remplacé par celui-ci (pour des motifs informatiques)

    Merci de votre gentillesse

  2. Bonjour Sylviane

    Encore un sujet fort intéressant 🙂

    En me basant sur mon expérience professionnelle, je pense qu’il est important de mettre en garde les personnes sur le fait que déterrer un secret de famille peut entraîner une régression importante (passagère, mais qui peut durer plusieurs mois) alors il est vraiment préférable de se faire suivre par un professionnel afin d’être accompagné et soutenu.

    De plus je pense qu’il faut être dans une période ou on ne se sent ni épuisé ni déprimé car détérer un secret de famille demande beaucoup d’énergie.

    Par contre, efectivement, comme votre interview avec Chantal Rialland l’explique, déterrer un secret de famille permet de résoudre bien des problèmes injustifiés dans nos vie.

  3. Moi aussi j’ai découvert quelques secrets de famille, et cela m’a permis de pardonner, ça n’est pas rien !

    Merci Sylviane pour cet article indispensable et comme toujours d’excellente qualité,
    Attention, la chasse est ouverte ! La chasse aux secrets bien sur (lol)

  4. Bonsoir Sylviane,

    A mon tour de te dire mon intérêt pour cette très intéressante interview. Avoir à faire à une professionnelle est du meilleur choix pour valider le sujet.
    Ce qui me reviens à l’esprit pour l’instant est cette notion de « ressentir » un secret. Ce qui me fait penser à l’un de mes clients qui ressentait confusément un secret autour de sa naissance. Au cour d’une de nos séances il a fini par croire qu’il devait avoir un jumeau mais qui n’a pas survécu…pendant la grossesse ou à terme il l’ignore car sa mère a tout nié en bloc…
    Merci et attention, comme le dit Patricia, maintenant « la chasse est ouverte » 😉

  5. Bonjour Sylviane,
    Tes articles sur la psychogénéalogie sont passionnants.
    Je crois profondément que l’arbre peut répondre à une question que nous nous posons aujourd’hui à propos de notre vie.
    Merci aussi de parler de mon article sur la Thaïlande/
    Je vais mettre ton site dans ma blog roll. Si tu es ok, tu peux m’écrire pour me dire les mots exacts de la description.

  6. Quel sujet passionnant que la psychogénéalogie… Je ne suis pas une adepte des « déterrages » de secrets de famille, mais je le suis, par contre, de la vérité absolue à transmettre à nos enfants. Ils ont droit à leur histoire, ils ont droit à la vérité de ce que nous sommes et leur transmettons et c’est avec ça qu’ils sauront se construire. Découvrir les mensonges ou les vérité arrangées de nos parents nous font faire des chutes, parfois de très haut, dont on pourrait se passer ! Quand le secret empêche d’avancer ou nous conduit vers des impasses répétitives, il faut, en effet, le déterrer !
    Très belle interview, chère Sylviane, qui va à l’essentiel, une fois de plus. Merci…

  7. je parlais de ton article avec une amie a qui j ai vivement conseille on seulement ton blog mais aussi cet article passionant comme d habitude merci pour tes precieux conseils. bon week end

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